Fatbike à Paris : pourquoi tout le monde s’y met… et pourquoi ça dérange

Fatbike à Paris : pourquoi tout le monde s’y met… et pourquoi ça dérange

Imposants, nerveux et omniprésents, les fatbikes ont envahi les rues de Paris. Ces vélos à grosses roues, souvent boostés par un moteur électrique, ne passent pas inaperçus. Pensés à l’origine pour rouler dans la neige ou sur les pistes boueuses, ils ont trouvé un nouveau terrain de jeu dans la capitale.

Un boom soutenu par les aides publiques

Depuis l’instauration des aides à l’achat de vélos électriques en 2019, les ventes de fatbikes explosent. Jusqu’à 400 € de prime via Île-de-France Mobilités, ça aide. Résultat : un engin à plus de 1 000 € devient plus accessible. Et pour certains, c’est bien plus qu’un moyen de transport.

« Nos clients cherchent la performance et le confort, mais aussi un look », explique Arié Benayoun, responsable chez WegoBoard. Ces vélos épais séduisent autant les amateurs de design que les travailleurs de la route. Livreurs Uber Eats, Deliveroo, ou simples citadins pressés : tout le monde y trouve son compte.

Des pneus larges et des amortis musclés

Leur principal atout ? Une tenue de route redoutable. Même sous la pluie, ça colle à l’asphalte. Bakary, livreur à Paris, ne jure plus que par ça. « Je glisse moins, je fatigue moins, et je vais plus vite, surtout avec les bosses et les pavés ». Autre avantage : l’amorti, le confort de conduite, et la sensation de stabilité, même à pleine charge.

Mais tout n’est pas si simple…

Le succès du fatbike ne va pas sans dérives. Techniquement, un vélo électrique ne doit pas dépasser 25 km/h ni embarquer un moteur de plus de 250 watts. Sauf que beaucoup de modèles vendus — ou modifiés — dépassent allègrement ces limites. Et là, ce n’est plus un vélo : c’est un cyclomoteur.

En clair : il faudrait une immatriculation, un casque obligatoire… et adieu les aides à l’achat.

Dérapages et critiques

Dans certains pays comme les Pays-Bas, les autorités tirent la sonnette d’alarme. Trop d’adolescents circulent sans casque à des vitesses folles sur des engins débridés. À Paris, les critiques se multiplient sur les réseaux sociaux. Certains dénoncent des vélos qui n’en sont plus, et leur présence massive sur des pistes cyclables parfois saturées.

Le débat est lancé. Faut-il mieux encadrer l’usage du fatbike ? Faut-il en limiter l’accès ou renforcer les contrôles ? En attendant, ces vélos XXL font désormais partie du décor parisien. Et pour beaucoup, ils représentent une nouvelle façon de bouger — plus rapide, plus stylée, mais aussi plus controversée.

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