Créer sa dark kitchen à Paris : budget, équipement et autorisations

Créer sa dark kitchen à Paris : budget, équipement et autorisations

Envie de lancer votre propre dark kitchen à Paris ? Ce modèle 100 % livraison séduit de plus en plus d’entrepreneurs grâce à ses coûts réduits et son agilité. Mais attention : entre budget, normes d’hygiène et autorisations, mieux vaut être bien préparé. Voici un guide complet pour bien démarrer.

Qu’est-ce qu’une dark kitchen (ou cloud kitchen) ?

Une dark kitchen, aussi appelée cloud kitchen ou cuisine fantôme, est une cuisine professionnelle dédiée exclusivement à la vente à emporter ou en livraison. Pas de salle, pas de service, tout passe par des plateformes comme Uber Eats, Deliveroo ou des commandes directes.

Avantages :

  • Loyer moins cher qu’un local de restauration classique
  • Flexibilité : plusieurs marques peuvent partager la même cuisine
  • Meilleure rentabilité à court terme si bien optimisée

Quel budget pour créer une dark kitchen à Paris ?

Le budget moyen pour ouvrir une dark kitchen à Paris varie selon plusieurs facteurs, mais voici une estimation réaliste pour se lancer :

Budget estimé pour créer une dark kitchen à Paris

Poste de dépense Budget estimé
Location du local (20–50 m²) 1 200 € – 3 000 €/mois
Travaux de mise aux normes (extraction, sol, murs) 10 000 € – 30 000 €
Équipement de cuisine pro neuf 15 000 € – 30 000 €
Frais administratifs (CFE, RC Pro…) 1 000 € – 2 000 €
Création de société, expert-comptable 500 € – 2 000 €
Marketing de lancement (photos, menus, pubs) 1 000 € – 5 000 €

Total estimé pour démarrer : entre 30 000 € et 70 000 € selon la taille, l’état du local, le matériel et la stratégie adoptée.

Quel équipement prévoir pour une dark kitchen ?

L’équipement dépend bien sûr du type de cuisine proposé (burgers, sushis, pokés...), mais voici la liste de base pour une cuisine professionnelle conforme :

Cuisine & froid :

  • Four professionnel, plancha, friteuse, micro-ondes pro
  • Évier double bac avec douchette
  • Plan de travail inox, étagères murales
  • Chambre froide ou frigo gastro GN 1/1
  • Cellule de refroidissement si besoin

Hygiène & sécurité :

  • Système de ventilation et d’extraction aux normes
  • Revêtement sol/mur lessivable
  • Lave-main avec distributeur de savon/papier
  • Bac à graisse (obligatoire à Paris)

Matériel de préparation :

  • Balance pro, mixeur plongeant, mandoline
  • Bacs GN, boîtes hermétiques, couteaux pro

Emballage & livraison :

  • Contenants adaptés aux plats (biodégradables ou recyclables si possible)
  • Étiquettes, scotch, sacs de transport
  • Étagère pour dispatch des commandes

Quelles autorisations pour une dark kitchen à Paris ?

Voici les principales démarches administratives et réglementaires à respecter :

1. Création d’entreprise

  • Statut recommandé : SASU ou EURL pour démarrer
  • Enregistrement au RCS (Registre du Commerce)

2. Déclaration auprès de la DDPP

  • La Direction Départementale de la Protection des Populations doit être informée au moins 15 jours avant l’ouverture (normes d’hygiène alimentaire).

3. Normes d’hygiène HACCP

  • Formation HACCP recommandée (obligatoire si vous manipulez les denrées)
  • Plan de nettoyage et affichages obligatoires
  • Tenue professionnelle, registre des températures, traçabilité

4. Autorisations locales

  • Si vous modifiez le local (travaux, extraction…), une déclaration préalable de travaux ou un permis peut être nécessaire
  • Attention au PLU (Plan Local d’Urbanisme) à Paris : certaines zones interdisent les activités de restauration

5. Sécurité incendie

  • Extincteurs, signalétique de secours, alarme selon la surface

À qui s’adresse ce modèle ?

Créer sa dark kitchen à Paris convient :

  • Aux chefs indépendants qui veulent tester une idée sans gros investissement
  • Aux restaurants traditionnels qui veulent externaliser la livraison
  • Aux entrepreneurs food qui veulent scaler rapidement plusieurs marques

Astuces pour réussir sa dark kitchen à Paris

  • Tester son menu en pop-up ou en restaurant virtuel avant de tout investi
  • Miser sur des plats qui voyagent bien : burgers, bowls, pâtes, etc.
  • Optimiser les plateformes (Uber Eats, Deliveroo) avec un bon taux de réponse et des visuels pro
  • Réduire les coûts fixes : mutualiser la cuisine avec d’autres marques
  • Suivre ses coûts matières (food cost) pour préserver ses marges

Faut-il passer par un espace partagé ou créer son local ?

Deux options s’offrent à vous :

🔹 Cuisine partagée

  • Moins d’investissement initial
  • Loyer entre 1 000 € et 2 500 €/mois selon surface

🔹 Local indépendant

  • Plus de liberté mais plus coûteux
  • Permet de développer une ou plusieurs marques propres
  • Investissement initial plus élevé mais meilleure marge à terme

Conclusion

Créer sa dark kitchen à Paris est une opportunité réelle pour lancer un business food rentable, à condition d’avoir les bons outils, les bonnes autorisations et une vision claire de son concept. Entre les économies de loyer, l’agilité des marques et la croissance de la livraison, ce modèle séduit à juste titre. Mais comme tout projet food, il demande rigueur, hygiène et stratégie.

FAQ rapide

Quel est le loyer moyen d’une dark kitchen à Paris ? → Entre 1 000 € et 3 000 € selon l’emplacement, la surface et les services (eau, extraction, mutualisation).

Faut-il une autorisation spéciale pour une dark kitchen ? → Oui, déclaration à la DDPP, respect du PLU, normes HACCP et parfois autorisation d’exploitation si changement de destination.

Est-ce rentable ? → Oui si les coûts sont bien maîtrisés (food cost, packaging, livraison) et que la marque est bien positionnée (bon référencement sur Uber Eats & co).